Cette question intrigue dès lors que l’on prend soin d’un compagnon dénué de parole.
En effet, à la fin de sa vie, son animal peut adopter des comportements décrits par de nombreux propriétaires, tels que l’isolement, l’augmentation du temps de sommeil, ou la recherche d’affection.
Mais ces comportements sont-ils des réponses instinctives à une détérioration physique ou bien une réelle conscience de la mort ?
Changements physiologiques et comportementaux chez l’animal mourant
Les animaux, tout comme les humains, subissent des changements physiologiques importants à la fin de leur vie. La douleur, l’extrême fatigue, ou la défaillance de certains organes peuvent entraîner des changements notables dans leur comportement.
Une étude menée sur des chiens âgés souffrant de maladies dégénératives a montré que ces derniers avaient tendance à rechercher davantage la solitude. Cette caractéristique a également été observée chez d’autres espèces, comme les chats et les chevaux, et pourrait être liée à des mécanismes instinctifs de survie.
Les animaux pourraient ainsi éviter de montrer des signes de vulnérabilité pour se protéger des prédateurs, même dans des environnements domestiques où ce risque n’existe plus.
Conscience de la mort chez les animaux
La question de savoir si les animaux ont conscience de leur propre mort est encore largement débattue au sein de la communauté scientifique. Contrairement aux humains, qui en possèdent une conscience aiguë, il est difficile de mesurer ce concept chez les animaux.
Les animaux et en particulier les mammifères, pourraient avoir une certaine forme de conscience, non pas de la mort en elle-même, mais de la fin de leur propre bien-être. Cependant, cette perception n’est probablement pas aussi complexe ou anticipatrice que chez l’être humain.
Des études sur le comportement d’éléphants, de chimpanzés, confrontés à la mort d’un congénère ont montré des réactions de tristesse apparente et une notion de deuil, mais celles-ci resteraient liées à une perte au sein du groupe social plutôt qu’à une reconnaissance de la mort en tant que concept abstrait.
Sensibilité aux changements corporels
En revanche, on sait que les animaux sont particulièrement sensibles aux changements dans leur propre corps.
Les chiens, par exemple, ont un odorat extrêmement développé, et peuvent détecter des changements chimiques dans leur organisme bien avant que ces changements ne soient visibles. Les chiens en phase terminale ont une perception accrue de leur environnement et modifient leurs habitudes d’alimentation et de sommeil plusieurs semaines avant leur décès.
Ces signes parfois subtils seront souvent interprétés par les vétérinaires comme une réaction à la douleur ou à l’inconfort croissant.
L’importance de l’accompagnement
Dans notre pratique chez Solâme, nous remarquons souvent que la communication entre l’animal et sa famille peut s’intensifier durant cette période.
Certains animaux cherchent plus que jamais à être rassurés par leur propriétaire, tandis que d’autres préfèrent s’éloigner. Cela peut être extrêmement difficile à vivre pour les familles, d’où l’importance d’un accompagnement vétérinaire adapté.
En effet, les soins palliatifs permettent non seulement de soulager les douleurs physiques de l’animal, mais également d’aider les familles à interpréter de manière juste ces changements comportementaux.
Et son ressenti lors de l’euthanasie ?
L’instinct de survie est très fort chez l’animal, et bien que détérioré physiquement, il est extrêmement sensible au stress alentour.
Préparer son euthanasie en amont, lorsque c’est possible, est un réel atout pour accompagner son animal sereinement. Un lieu familier, et si ce n’est pas envisageable, une salle à l’ambiance douce et sans passage est à prioriser. L’animal doit être installé confortablement pour ne pas ajouter un mal être physique à un moment qui risque d’être rempli d’émotions. Son lieu de couchage habituel, ou une couverture avec son odeur si l’acte à lieu chez votre vétérinaire, est une bonne approche pour garder son animal apaisé.
Enfin, sédater l’animal peut l’aider à aborder ce moment paisiblement, en réduisant sa vigilance face à une situation inhabituelle: présence d’un vétérinaire, manipulations telles que la pose d’un cathéter ou une injection, et émotion de ses propriétaires.
Cela garantit un animal détendu et préservé afin que ses derniers instants se déroulent dans la plus grande quiétude.
Ensemble, offrons à votre compagnon une fin de vie pleine de douceur et de sérénité.
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